Le type et le profil de la cible de lectorat détermineront dans une certaine mesure le type de fondation financière que visera un média pure player. Même s’il n’y a pas de règle universelle ou de martingale.
Exemple: le principe de l’abonnement est ressenti comme trop cher pour la jeune génération, habituée à micro-consommer à la pièce (Spotify etc.). Pour eux (et pour d’autres groupes?), le paiement à chaque unité de contenu est peut-être une piste à envisager…
La question de la fidélisation du lecteur – gratuit, payant ou participatif – est également difficile à cerner et à résoudre. Les médias qui ont opté pour le mode membership déclaraient, lors de la conférence du Spiil, qu’il procure un degré plus important de fidélisation: “une fois à bord, ils y restent”. A condition toutefois de bien gérer les relations…
Autre idée qui se dégageait de la conférence du Spill: le membership marche sans doute mieux avec des médias dits “engagés”.
Mais ce mode n’est pas forcément évident dès le départ. Mieux vaut déjà avoir une certaine réputation ou notoriété (pour convaincre une masse suffisante de membres qui paient à la fois pour leur abonnement ou accès et pour les “avantages” et “privilèges” qu’on leur propose.
Augustin Naepels (Les Jours) estimait ainsi qu’il vaut mieux, pour les petits médias ou les nouveaux venus, jouer d’abord sur l’effet “frustration du paywall” pour accrocher les lecteurs (abonnés ou paiement à la “conso”) et, plus tard, d’ajouter soit un mécanisme de campagne de dons ou du membership. A noter qu’il utilisait le terme “ajouter”. Autrement dit: opérer en mode mixte.
Comme quoi, il semble en effet bien difficile de trancher en matière de formules gagnantes…